Si d’une part on peut probablement réduire notre dépendance aux déplacements, d'autre part il faut favoriser d’autres modes, d’autres véhicules moins énergivores et coûteux. De nombreuses alternatives à la voiture existent, du simple vélo à l’autopartage ou la marche en passant par le scooter électrique, la variété de véhicules à notre disposition laisse présager de nombreuses autres manières de se déplacer.
D’ailleurs, petit à petit, les véhicules thermiques laissent de plus en plus de parts de marché aux véhicules électriques (de 1,9 % en 2019 à 9,8% en 2021) et le gouvernement annonce une augmentation de 23% de l’usage du vélo en milieu rural entre 2019 et 2021, suite au plan vélo.
Mais il reste bien des obstacles à la transition dans un monde conçu où tout est fait pour se déplacer en voiture, et ce depuis l’après-guerre. Parmi ces obstacles, il n’y a pas que la pluie et le froid, il y a entre autres nos modes de vie, l’aménagement des infrastructures et les services attachés à ces nouveaux véhicules qui ne sont pas assez incitatifs ou convaincants.
L’aménagement autour des modes de déplacements plus soutenables et plus divers manque-t-il d'imagination ? Qu’est ce qui nous empêche d’abandonner nos véhicules thermiques dès aujourd’hui ? Quelles solutions techniques pour décarboner la mobilité à la campagne ? Pourquoi les alternatives existantes ne prennent pas (assez) ? Quels leviers actionner pour faire rentrer ces pratiques dans la normalité ?
Entretien avec Quentin Mateus
Quentin Mateus est coordinateur des enquêtes au low-tech lab, une association basée à Concarneau. Son but est d'expérimenter, de documenter et de partager des initiatives autour de la démarche low-tech. Il nous donne les clés pour mieux appréhender cette notion, au delà du simple rapport à la technologie.