De la mobilité subie à la mobilité choisie

La mobilité est facilement associée à la liberté, à un pouvoir, à la figure publicitaire du voyageur solitaire ou de la famille heureuse. Mais il faudrait parfois être libre de renoncer à certains trajets, de dire stop, pouce, pas maintenant.

Parce qu'ils sont pénibles, congestionnés, inutiles, coûteux, voire qu'ils menacent nos organisations et déséquilibrent notre environnement, on pourrait alors invoquer un droit à la démobilité. Selon le Haut Conseil pour le climat, les transports sont la principale source d’émission de gaz à effet de serre en France (31%).

Il est urgent d’identifier les trajets qui peuvent être évités et de donner des possibilités de report modal sur des trajets qui sont subis.

Si en ville la démobilité est un argument pour éviter les bouchons, les transports en public bondés et les incivilités lors des déplacements domicile-travail, les arguments en faveur de la démobilité des ruraux pourraient être tout autres et concerner d'autres types de trajets.

Entretien avec Guillaume Faburel

Guillaume Faburel est enseignant à l'université Lumière Lyon 2, ainsi qu'à Sciences-Po Lyon et Paris 1. Ses recherches portent sur une critique radicale des métropôles. Dans cet échange, Guillaume nous éclaire sur la notion de démobilité, ce qui est d'autant plus intéressant puisqu'il est géographe.

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